Presse

Juin 2020 – C’est-à-dire

Mai 2020 – Est Républicain

Avril 2020 – Est Républicain

Accessible en ligne ici https://www.estrepublicain.fr/edition-besancon/2020/04/25/arrachage-de-haies-et-casse-cailloux-le-prefet-se-fache

Avril 2018 – France Inter – CO2 mon amour

https://www.franceinter.fr/emissions/co2-mon-amour/co2-mon-amour-28-avril-2018

« Vous croyez avoir tout vu, avec la déforestation à marche forcée des forêts primaires, l’extermination des insectes butineurs, les forages au forceps des schistes bitumineux, le bétonnage forcené des côtes à touristes ensoleillées, le colmatage par l’asphalte de milliers d’ hectares de bon humus fertile, l’éventration des terres agricoles jusqu’à l’os par les diaboliques charrues réversibles à quatre socs, les robots exterminateurs de grumes, les gyrobroyeurs, épareuses et autres monstres transformer géants  de science sans fiction …. Et bien régalez-vous, la réalité va encore plus loin, direction la Franche-Comté, magnifique territoire fait de cluses, reculées, de vignobles à ses pieds, de lynx, de résurgence plus en hauteur, d’absinthe, de lait, de bois, d’horlogerie et d’hommes. Découvrez la fabuleuse efficacité destructrice du « casse-cailloux ». Un nom à priori sympathique sauf quand était un bagnard en partance de l’île de Ré pour les camps de la transportation de Cayenne ; mais carrément épouvantable quand on découvre, impuissant le résultat de son travail sur les prairies calcicoles semi-sauvages et fleuries du Jura… En mai 2017, dans le Haut-Doubs, un agriculteur a passé plus de 4 hectares de prairie calcicole au casse-cailloux dont près du tiers classé en zone Natura 2000. Le casse-caillou est un énorme tracteur très puissant avec la force de plein de chevaux francs-comtois dedans/ traînant un gros broyeur qui réduit les pierres en poudre. Le but : planter plus de trèfle et de ray-grass pour nourrir les vaches à comté. Ce qui entraîne la disparition des pelouses sèches et avec elles toute une biodiversité : les orpins, la gentiane jaune, le serpolet… mais aussi l’apollon, l’azuré du serpolet, une fourmi rouge, l’alouette lulu, la pie-grièche écorcheur… j’en broie et des meilleurs.  Sans parler du relief qui commence à ressembler à celui de la Beauce. Car il faut encore et toujours gagner sur l’espace naturel, raser même la montagne, pour nourrir les vaches qui produiront ce fantastique comté d’appellation un peu incontrôlée quand on apprend cela. Bref l’homme qui ne croit qu’en la technique peut être fiérot d’avoir pondu cette nouvelle arme de destruction massive lancée dans cette guerre incessante livrée à la nature : disparition quasi définitive de toute la faune et la flore qui s’y réfugiaient encore … De nombreuses associations, des scientifiques et des particuliers ont constitué un Collectif « Pour les Paysages du Massif jurassien » pour tenter de stopper ce massacre. Il y a urgence, de nombreux casse-cailloux qui se sont reproduits durant l’hiver, sont prêts à passer à l’action ! De vastes nouvelles prairies de raygrass et de trèfles… ( Cabrel) sur un désert de cailloux, sans qu’il y ait des milliers de roses, que des cailloux broyés. Et vous pensez que ce monde est sérieux. Oui le temps de certains paysages du Jura sont aujourd’hui comptés. Viens, la vache, viens l’abeille on va jouer au casse-cailloux ! »