Les pâturages du Jura avec leurs bosses caillouteuses et leurs creux sont vraiment une spécificité de nos paysages. En plus de leur beauté intrinsèque, ils offrent des habitats riches en espèces de toutes sortes. Sur ces endroits, il s’y pratiquait une culture extensive qui permettait de conserver une importante richesse floristique et faunistique. Mais l’intensification des pratiques agricoles a changé la donne. L’utilisation du casse-cailloux reste la plus brutale de par ses effets irréversibles.
En peu de temps, les bosses, les affleurements rocheux et autres éléments karstiques, les haies, les murs et murgers si importants pour la biodiversité sont éliminés et le terrain complétement lissé. Bien que les premiers cas de girobroyage datent des année 1990, cette pratique est aujourd’hui méconnue, autant du grand public que de certaines autorités. Il est donc impératif de faire connaître ce problème autour de vous. On est surpris des réactions qui montrent un attachement fort à ce type de paysage si caractéristique de notre Massif Jurassien.
Jusqu’à présent, aucune loi ne règlemente vraiment l’utilisation du casse-cailloux. Un collectif de plusieurs associations régionales essaie de sensibiliser le public, de convaincre les instances décisionnaires, le monde agricole de la protection nécessaire de ces habitats. Mais le combat est âpre, d’autant plus qu’il n’existe pas à ce jour de données fiables sur :
- l’ampleur des dégâts,
- la richesse de ces milieux encore existant,
- la réelle richesse biologique de ces endroits,
- sur les effets agronomiques de la pratique du casse-cailloux,
Ci-dessous un petit montage vous montrant la richesse paysagère, faunistique et floristique des ces milieux